La vie sociale : une réalité à triple dimension

Le Projet de l'Association Francheterre se fonde sur le constat que la vie sociale est un tout organique composé de trois domaines d’activité sociales autonomes qui sont en interaction permanente : la vie culturelle et spirituelle - la vie juridique et de l’État - la vie économique.

Le philosophe Rudolf Steiner en 1917, témoin de la catastrophe de la première guerre mondiale, a activement mis ce fait en évidence avec le concept de trimembrement (ou triarticulation) de l’organisme social (Dreigliederung des socialen Organismus).

Il est également le seul à avoir établit un rapport entre cette triple dimension sociale et les trois idéaux qui ont émergé de manière très abstraite lors de la révolution française : la liberté, l’égalité, la fraternité. Il a démontré la tendance qu'a la vie sociale à évoluer organiquement vers une société : libre sur le plan culturel et spirituel, égalitaire sur le plan juridique et démocratique, solidaire et fraternelle sur le plan économique.

Précisions importantes sur le domaine de la vie culturelle

Ce qui est appelé ici « vie culturelle et spirituelle » est à concevoir dans un sens très large qui touche à l'activité individuelle de l'esprit.

Il s’agit de la science, de l’éducation, de la médecine, des arts, de la religion, de la philosophie, du droit privé et toutes leurs branches.

Mais également de tout ce qui relève ou émane de l’identité de l’individu, de son individualité. Et qui dépend de sa pensée individuelle libre, de sa sensibilité propre, de sa capacité intuitive, de ces facultés et compétences.

C’est le domaine où se forment et se déploient ses facultés individuelles, son pouvoir de créativité, de recherche, de réflexion ainsi que son activité, ses aspirations spirituelles et sa volonté ou son refus de s’associer librement à autrui.

De ce point de vue, cette vie culturelle et spirituelle est considérée ici comme la seule source véritable d’évolution des deux autres domaines.