La propriété doit-elle être commune ou pas ?
Tendre par principe vers la collectivisation de la pleine propriété est une démarche qui a prouvé historiquement son inefficacité.
Ce principe est une réaction polaire au principe opposé, qui consiste à individualiser la pleine propriété de manière débridée.
La présente expérimentation vise à séparer d’une part la propriété en tant que droit d’aliénation du bien (nue-propriété), et d’autre part le droit d’usage (usufruit) du bien.
Cela est possible, non pas seulement en démembrant la propriété entre sol et bâti, mais en utilisant un démembrement en nue-propriété et usufruit ou droit d’habitation.
La nue-propriété, envisagée comme patrimoine universel culturel commun et l’usufruit, envisagé comme patrimoine individuel, contribuent à neutraliser la polarisation séculaire propriétaire – non-propriétaire.
Il n’est pas question ici d’une quelconque volonté de collectiviser la propriété. Il s’agit de la conserver, en tant que droit, comme patrimoine culturel universel commun, au sens profond que l’on donne à ce concept. Un sens qui se rapproche de celui du rapport qui existe entre l’humanité et la nature.
La propriété doit-elle être collective ou individuelle ?
Le projet de l’ASBL Francheterre n’est pas une réponse à cette question.
C’est seulement une manière de la poser.