Une démarche complémentaire au rachat de terres agricoles

 

Par certains côtés, la démarche de l'Association Francheterre se rapproche de celle qui vise à protéger les terres agricoles de la spéculation. Il peut d’ailleurs s’appliquer à celles-ci également. Par d’autres côtés, il élargit nettement la démarche, puisque c’est la spéculation sur la propriété immobilière en tant que droit (bien immeuble incorporel) relevant du fait juridique qui est ici considérée.

Du point de vue économique et écologique, elle est complémentaire et va en quelque sorte « plus loin ». Car il concerne l’ensemble du monde économique, aussi bien le producteur, que le consommateur et leurs intermédiaires. Il s’inscrit donc dans le courant de l’écologie et de l’agroécologie qui nécessite, de par leur nature, de repenser l’économie et le droit.

La fluidité recherchée pour la circulation des capitaux de et vers l’économie associative et non spéculative, ne l’est pas seulement pour le producteur mais aussi pour le consommateur, au profit de sa capacité à payer le produit à un prix adéquat pour tous. Un produit dont le prix de revient est inévitablement plus élevé.

Pour qu’idéalement le consommateur(trice) puisse, associé(e) solidairement au producteur(trice) et aux intermédiaires, chercher librement et en confiance la vraie valeur de ce qu’ils échangent : la marchandise ; égaux en droit et respectueux de la nature.

Enfin, ce projet considère le concept de projet agricole individuel comme économiquement et écologiquement essentiel. Il ne fait que l’englober dans une réflexion plus profonde et plus large où chaque projet de vie individuel est digne d’intérêt, unique et porteur d’une valeur sociale. Regardant de ce point de vue celui du travailleur ou entrepreneur actif, de la même façon que celui de la personne pour laquelle presque toute productivité est impossible, comme la personne âgée, la personne handicapée, le malade et l’enfant.